Bonjour à tous,
On espère que vous allez bien. Comme vous pouvez le constater avec l'utilisation du ''on" et bien Adriana est maintenant arrivée au Laos et fera dorénavant partie du voyage. Nous coécrirons le blog à compter d'aujourd'hui :)
Adriana est bel et bien arrivée saine (moins sur) et sauve la semaine dernière après deux terribles journées de transport. Tout juste débarquée de l'avion à Luang Prabang, ces pieds et son corps se sont mis à enfler et devenir rouges. Ahhh non!!!! Il ne faut surtout pas tomber malade ici...les hopitaux laissent mourrir les gens en disant que c'est normal et que leur cycle se termine pour en recommencer un nouveau! On est pas bouddhiste nous autres!!! Vive la technologie et le site internet de Doctissimo où chacun peut s'inventer docteur...c'est rien de grave juste un syndrome de la classe économique! Bon c'est pour nous rappeler qu'on voyage à petit budget. En fait, après un long vol en classe économique, en raison de la mauvaise circulation du sang, du manque d'oxygène et de l'air trop sec dans les cabines, certaines personnes se mettent à gonfler comme le bonhomme michelin. Mais attention au risque de thrombose... ce que je m'amuse à lui diagnostiquer depuis une semaine :) Maintenant ça va, l'enflure est partie, mais c'est le temps des boutons de chaleur! Ahhh en voyage ce qu'on peut être belles!
Outre les petits désagréments passagés, la ville de Luang Prabang au coeur du Laos où nous y passerons 2 semaines est aux allures romanesques. La ville est inscrite depuis 2005 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco pour l'agencement de son architecture coloniale et traditionnelle et son cadre paysager entouré de montagnes à la jonction du fleuve Mékong et de la Rivière Khan. C'était à l'époque, une cité royale qui a prospéré grâce à son emplacement stratégique sur la route de la soie. Depuis son inscription sur la liste du patrimoine mondial, la restauration de ses bâtiments et de ses ruelles lui a redonné sa splendeur passée. Cependant, petit ombre au tableau, ceci a amené son lot de touristes, d'agences de voyage, de restaurants et de guests houses de manière condensée engendrant une inflation sur le foncier poussant les résidants toujours plus loin vers l'extérieur de la ville. Mais malgré tout, la ville a un caractère si romantique dans son ensemble, qu'il fait bon d'y flâner pendant quelques jours au rythme de la douceur de vie laotienne.
La semaine dernière, nous sommes restées aux abords de la ville afin qu'Adri puisse se remettre de son décalage horaire et que je puisse rencontrer des fonctionnaires. Mais le week-end étant jour de congé pour nous également, nous en avons profité pour aller gambader aux alentours. D'abord, un tour de ville s'imposait avec la fameuse ascension du mont Phu Si nous permettant d'avoir une vue sur la ville. De plus, une tournée des temples avec ses milliers de bouddhas (dont Adri est déjà pu capable d'en voir) et son marché de nuit où on peut y faire l'achat de souvenirs locaux et de babioles made in China. Nous avons également assisté à une prière bouddhiste dans un temple ainsi qu'à un souper-spectacle de danses traditionnelles lao (très amateur avec la grande mince qui bougeait à peine)! Mais bon, il suffisait de se concentrer sur la seule d'entre elles qui savaient réellement danser et chanter pour nous donner un bref aperçu de l'art culturel local.
Question de nous déployer à l'extérieur de la ville, nous avons fait l'acquisition temporaire d'une super moto scoopy rose bonbon :) (communément appelé ici motobike) Il faut s'habituer à leur langage sinon ils ne comprennent rien et nous non plus d'ailleurs. Motobike...big big... same same...massa( pour massage)! On s'en vient bonne!!
Louer une moto est synonyme de liberté. Croyez-nous on les a usé nos pneus sur la chaussée laotienne durant le week-end. Mais ici tous les moyens de transport sont bons pour se rendre à destination, alors notre première petite expédition nous a amené à traverser le mékong sur un longboat (long bateau très fin), durement négocié (car tout ici se négocie) pour aller visiter un petit village. (Xieng Mene village) On sait toujours pas pourquoi dans ce village là tous les enfants se promènent avec une machette à la sortie des classes. C'est peut-être une manière bien particulière de gérer le nombre de touristes pour éviter un débordement. On aurait dû aller derrière le temple voir si une fosse à touristes s'y retrouvait. On est ressorti bien vivante...oufff une chance que l'on est dans la saison morte! (paradoxalement la saison morte= moins de touristes= plus de chance de survie). Non non sans farce, ils sont très peu accueillants, sûrement irrités de voir un paquet d'occidentaux galvauder devant leur maison et prendre des photos de leur condition de vie précaire. Mais c'était pour Adri une première incursion dans un village typiquement lao.
Donc, notre virée à moto nous a amené dans des territoires plus reculés de la région de Luang Prabang. Des chutes à couper le souffle, comme celle de KuangSi où nous pouvions nous balancer du haut d'un arbre sur une corde de tarzan et où on pouvait y côtoyer des ours en captivité. Dans un tout autre cadre, les chutes de Tat Sae, aux bassins de calcaire formés naturellement, nous ont émerveillées. Ses eaux émeraudes et limpides, en plein coeur d'une jungle qu'on rejoint par petit bateau de pêcheurs, nous laisse croire un instant qu'on se retrouve au paradis, si ce n'était de la froideur de ses eaux.
Profitant de notre exil, nous avons pris la route vers le nord pour y visiter une grotte sur le circuit touristique, la grotte aux bouddhas (Pak Ou). À notre grand désarroi, des centaines de thaïlandais obèses enfreignaient la règle première de garder le silence lors de la visite. Ce fut davantage la route pour s'y rendre qui fut agréable que la visite en soi. Nous avons profité de cette même occasion pour aller faire une balade à dos d'éléphant sur notre retour. Notre éléphant femelle âgée de 38 ans était capricieuse et ne pensait qu'à s'empiffrer sur le chemin. Elle nous aura aspergé à plus d'une reprise. On espère que ce qui sortait de sa trompe était des restants d'eau accumulés pour se rafraîchir et non de la morve. Somme toute ce fut une belle expérience particulièrement pour Adriana pour qui c'était une première.
Petite anecdote à part, quand vous partez pour un pays asiatique, faites un petit arrêt à l'insectarium avant votre départ afin de préparer vos papilles gustatives à toutes ces petites protéines qui se retrouveront dans votre assiette. (Adri capote!!!)
Alors au plaisir de vous revoir bientôt, car oui le temps file, mais continuez à nous suivre car ils restent encore plein de belles aventures à venir. La Chine nous attends sous peu :)
Rachel et Adriana
xxx
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